La cuisine tunisienne de Mabrouk

Mabrouk , « béni » en arabe, est effectivement une adresse bourrée de bonnes ondes! Avec sa terrasse plein sud peinte en bleu turquoise rappelant le port de Sidi Bou Saïd, sa déco mixant à la perfection tradition et modernité et ses délicieuses assiettes d’inspiration juive-tunisienne, c’est le meilleur moyen d’aller faire un tour au soleil sans faire exploser son empreinte carbone.

Une fois n’est pas coutume, ça n’est pas par de minutieuses recherches ou encore par le bouche à oreille que j’ai déniché cette nouvelle adresse, mais simplement en passant devant, et en étant attirée par la bonne odeur qui en sortait (l’aération de la cuisine donne sur la rue). Et là, surprise, même si le restaurant est omnivore, pleins d’options véganes (et identifiées comme telles) sont à la carte! Je ne vous cache pas ma joie car un couscous était en jeu et que, comme une majorité de Français, je suis totalement accro à ce plat qu’il n’est bizarrement pas si facile de trouver en version (vraiment) végane… Alors, que vaut celui de Mabrouk?
Avant de s’attaquer à ce plat culte, j’ai fait un petit détour par les feuilles de brick farcies aux pommes de terre et à la harissa et là, j’ai tout de suite su que les choses allaient bien se passer… Les bricks étaient bien chaudes et croustillantes, et les pommes de terre super fondantes et enrobées de harissa pas trop piquante et bien relevée en ail et en cumin. Un régal! On peut d’ailleurs acheter la harissa faite maison dans un joli petit pot à rapporter chez soi.
Autre entrée super intéressante: le lablabi ou houmous de Tunis. Hyper complet, il est servi accompagné de pois chiches chauds au cumin, de citron confit, d’olives émincées, d’oignon rouge et de coriandre fraîche. Et pour la petite touche tunisienne, il est assaisonné à la harissa. On mélange le tout et on vient piocher dedans avec un morceau de pain blanc à l’italienne, dont le moelleux et la douceur s’accordent bien avec le peps du lablabi.

Briques pommes de terre à la harissa végane chez Mabrouk Paris

Couscous végane aux 7 épices chez Mabrouk Paris

Le couscous 7 épices arrive ensuite, généreusement servi et ultra-appétissant. Le bouillon est bien présent, fort en tomate et enrichi d’une pointe de cannelle et d’anis étoilé et les légumes sont fondants à souhait. La semoule est parfaite aussi (la maison propose du quinoa rouge pour une version sans gluten), elle s’égraine bien sous la fourchette et heureusement, on ne manque pas de pois chiches! Un sans faute presque, si ce n’est la présence de la courgette qu’on aimerait voir remplacée par un légume de saison (mais la carte d’hiver arrive, qui sait?…).
Un autre bol végane façon couscous est aussi à la carte, avec de la patate douce, du brocoli, de la courgette encore, des amandes et des navets au curcuma. Et pour la jouer street food, vous pouvez aussi tester le sandwich à l’avocat. Servi à l’assiette dans un pain tunisien, il est tartiné de pesto à la coriandre et garni également d’épinards frais, de fenouil, d’oignon rouge et de graines de courge. C’est bon et frais mais pourrait avoir un peu plus de caractère.
Enfin, malgré la générosité du couscous, il faut absolument garder une petite place pour faire honneur au dessert (ou repasser au goûter car Mabrouk est ouvert en continu): le bambalouni! C’est le beignet tunisien classique au sucre, que l’on mange à toute heure là-bas et qui a vraiment le goût de l’enfance et des vacances.
Servi bien chaud et joufflu, on peut le manger tel-quel, ou le tremper dans la marmelade d’orange amère qui vient contrebalancer l’explosion sucrée. Dans tous les cas, on passe un bon moment! Et que les petits joueurs de l’estomac se rassurent, il y aussi du pamplemousse rose au sirop anisé et pistache:)
Vous l’aurez compris, j’ai attrapé un coup de soleil (un coup d’amour, un coup de je t’aime…) pour Mabrouk!